Un courant de peinture So British

Billet placé sous le signe de la culture, bah oui, on ne peut pas parler que de cure de carottes et de community management, on finirait par se lasser. Envie de vous faire partager aujourd’hui ma passion pour la peinture, enfin un courant tout particulièrement, le Préraphaélisme. Tout droit venu de nos chers voisins d’outre Manche, à l’aube du 19°, ce courant a été initié par trois jeunes artistes dont Dante Gabriel et Rossetti. Il compte parmi ses figures phares, le célèbre Burn –Jones. Ce mouvement « révolutionnaire » a profondément marqué l’histoire de la peinture Anglaise. Plongée dans un univers où la rousseur flamboyante des femmes pécheresses est le maître-mot…

 

Sur les traces de Botticelli et de l’art médiéval

En profonde opposition à l’inertie artistique qui suivit la révolution industrielle et afin de marquer leur mécontentement quant à la rigidité de la société puritaine Victorienne, les préraphaélites font le choix de prôner un retour aux couleurs vives proclamant la fin du style néo classique imposé par l’art académique. S’inspirant tout d’abord de sujets religieux, ce mouvement se développe dans une revendication protestataire et utilise le raffinement ainsi que la vivacité des œuvres des primitifs italiens pour favoriser de nouveaux sujets comme le retour à la nature. Sujets provocateurs, moralisateurs mais aussi un esthétisme foncièrement novateur font de ce courant qui bouscula l’académisme Anglais. Un véritable exemple pour les générations de peintres à venir.

 

De l’audace d’un nouvel esthétisme

Vocation première, que celle de la religion, rapidement dépassée par la veine médiévale, ce mouvement à l’esthétisme innovant pour l’époque, est avant tout une confrérie portée par le climat révolutionnaire qui règne à travers toute l’Europe. Soutenu par le critique d’art John Ruskin, et après avoir été longuement décrié, ce dernier reçu enfin les honneurs auxquels il pouvait prétendre et trouva sa place en peinture. De la mystérieuse « Ophélie » de Millais, bercée par une conception poétique et mystique de la nature, directement inspirée de la littérature Anglaise, à « The Lady of Shallot » de Waterhouse, tout droit sortie du poème de Tennynson, les peintures de ces artistes d’un nouveau genre ont véritablement joué le rôle social qui leur était destiné.

Quel enseignement tirer de ces visionnaires ? Sans aucun doute le fait qu’il faille persévérer sans relâche pour voir son talent enfin reconnu.

Laisser un commentaire